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La cuisine est l’un des meilleurs moyens de découvrir une nouvelle culture. Je suis française et végétarienne, ce qui ne fait généralement pas bon ménage. Heureusement pour moi, d’autres pays sont plus ouverts au végétarisme, comme les pays d’Asie du Sud-est. Lorsque nous nous sommes rendu compte que nos restrictions alimentaires n’étaient pas forcement des obstacles, nous avons pu profiter de cours de cuisine à Chiang Mai, Thailande et à Ella, Sri Lanka. Au Vietnam, pas de cours mais nous avons eu l’occasion de faire une tournée des cuisines de rue d’Hanoi à la dernière minute, lors de notre dernière soirée dans le pays.
This post is also available in: English (Anglais)
Les derniers jours de notre escale vietnamienne furent consacrés à une croisière de deux nuits dans la baie d’Halong, l’un des moments les plus reposants que nous avons pu vivre dans un cadre magnifique. C’est là que nous avons rencontré notre guide Thanh, ou Tony si, comme nous, vous ne faites pas la différence avec les 6 ou 7 autres mots qui se prononcent quasiment de la même façon, avec qui nous nous sommes liés d’amitié. Avant de regagner le port, il nous a expliqué qu’il voulait devenir guide de Street Food en plus de son travail dans la baie d’Halong, mais que son patron voulait absolument qu’il fasse la formation d’un mois. Il nous a donc proposé de nous faire découvrir la Street Food d’Hanoi gratuitement à notre retour en échange d’un commentaire honnête que son boss pourrait lire.
Ce soir-là, nous avons donc eu la chance d’explorer Hanoi et sa cuisine de rue avec un vrai professionnel qui a su composer avec mon végétarisme et l’aversion de Simon pour les fruits de mer.
Nous avons commencé par des Banh Cuon, ces sortes de crêpes très fines. Nous avons pris place sur ces petits tabourets en plastiques traditionnels à côté d’installations sommaires composées de deux grandes casseroles recouvertes d’un bout de tissu tendu. Une Vietnamienne, qui ne parlait pas anglais, étalait un peu de pâte à la farine de riz sur le tissu, puis recouvrait le tout pendant quelques secondes avant de servir les crêpes roulées avec de la viande et/ou des oignons et des herbes fraîches.
Où : 73 Dinh Liet
Tony nous a ensuite emmenés vers l’allée Hang Chi, que nous n’aurions jamais trouvée seuls. Nous avons traversés plusieurs petites rues étroites où nous étions les seuls touristes et où les gens laissent leurs portes grand ouvertes avant d’arriver à ce petit restaurant de rue. Pho ga tron est un autre plat traditionnel d’Hanoi. Il consiste essentiellement en un plat de nouilles de riz avec du poulet (ou sans, pour la version “chay“, cad végétarienne), de la menthe, des oignons frits et des cacahuètes.
Où : Allée Hang Chi
Si elles ont la même apparence, les nouilles de verre sont différentes des nouilles de riz puisqu’elles sont faites d’amidon et d’eau. On y ajoute du bouillon, des anguilles séchées, de la menthe et de la coriandre pour en faire un mien luon. Même si cela m’arrive de manger du poisson de temps en temps, je n’ai réussi à goûter que les nouilles. Mais Simon a pu vaincre son dégout pour tout ce qui vient de la mer pour manger ces fameuses anguilles. À notre grande surprise, il a même apprécié le plat !
Où : 12 Bao Khanh
Tony nous a ensuite emmenés dans un petit restaurant où s’est rendu Beorge W. Bush il y a quelques années. Des photos sont d’ailleurs fièrement accrochées aux murs en souvenir. Nous y avons goûté plusieurs plats frits comme des sortes de chaussons salés et croustillants à la farine de riz (Banh goi), du riz gluant (banh cam), des nems (cha gio) et du porc fermenté (nem chua).
Où : Ly Quoc Su
Nous avions déjà bien mangé et décidions de nous arrêter pour un thé vert au citron, idéal au milieu d’un gros repas surtout lorsqu’il fait chaud. Cette boisson est particulièrement appréciée des jeunes Vietnamiens qui se retrouvent souvent autour d’un verre.
Où : Nha Chung, à côté de la cathédrale Saint Joseph
La salade de papaye verte fraîche avec de la menthe et des cacahuètes est l’un de mes plats asiatiques préférés. Simon a pu apprécié un peu de bœuf séché en accompagnement.
Où : Ho Hoan Kiem Street
Ce riz gluant tient sa couleur verte des feuilles de pandan et est traditionnellement servi avec de la glace et de la noix de coco rappée et grillée. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre mais j’ai trouvé ce dessert bien meilleur que je ne l’aurais pensé.
Où : Hang Bac & Ta Hien Corner
Quoi de mieux pour finir un repas copieux qu’une bière ?! Les bières vietnamiennes sont généralement légères, faciles à boire et on ne pourrait trouver moins cher (environ 30 cents le verre). Cela nous a également permis de profiter de la vie nocturne de la ville.
Où : 01 Dong Thai
Tony nous avait proposé ce tour gratuitement mais nous lui avons donné un pourboire en plus de payer pour nos plats. Nous avons finalement dépensé près de 23€ au total, un très bon prix pour une telle soirée.
En plus d’avoir goûté quelques bonnes spécialités, nous avons pu visiter Hanoi un peu plus. Il s’est également avéré être une très bonne idée d’avoir un guide avec nous car la plupart des gens travaillant dans ces petites cuisines de rue ne parlaient pas anglais.
Nous n’aurions pas pu être plus satisfaits de notre soirée et avons laissé un commentaire positif sur Tripadvisor pour Tony. Quelques jours plus tard, il nous disait qu’il avait décroché le job grâce à notre commentaire.
C’était la meilleure façon de finir notre séjour au Vietnam et cela reste l’un de nos plus beaux souvenirs du pays.
C’est exactement pour cela qu’on aime voyager : des rencontres imprévues qui mènent aux meilleures expériences.