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Je vous ai déjà un peu raconté notre voyage en Jamaïque et je voudrais aujourd’hui vous parler un peu plus de notre ressenti sur ce pays et ce nous en retiendrons. Voici que nous attendions de nos vacances en Jamaïque et notre réelle expérience.
This post is also available in: English (Anglais)
Lorsque nous avons décidé de partir en Jamaïque, nous voulions de vraies vacances pour se détendre, être ensemble et profiter du soleil (nous partions en janvier). Nous avons choisi la ville de Port Antonio, au nord de l’île, car elle ne semblait pas encore trop touristique et nous souhaitions voir le côté authentique du pays. C’était aussi la première fois que j’allais dans un pays en développement et nous n’étions visiblement pas préparés à certaines choses.
Je sais que ça peut paraitre léger et même un peu bête, mais le problème de la langue ne m’a pas vraiment aidée à me sentir mieux pendant ce voyage. J’ai appris l’anglais pendant plusieurs années et je l’utilise tous les jours, il était donc évident pour moi que ce ne serait pas un problème de communiquer avec les locaux, je n’y pensais d’ailleurs même pas. Mais j’ai toujours eu du mal à comprendre les nouveaux accents, que ce soit des gens que je rencontre pour la première fois ou des accents étrangers. Et ça n’a pas loupé pour l’anglais jamaïcain. Dès que nous sommes arrivés, je ne comprenais pas vraiment les gens, ce qui a un peu entravé ma confiance en moi. J’étais bien contente que Simon se charge de toute communication pendant tout le séjour.
Ce fut certainement notre plus grande surprise en Jamaïque. C’était la première fois que j’allais dans un pays où la culture est si différente et j’avais vraiment hâte d’en apprendre plus sur la vie et les coutumes des jamaïcains. J’avais hâte d’avoir de vraies conversations et de pouvoir échanger avec les gens. Malheureusement, nous nous sommes rapidement rendu compte que nous n’étions pas beaucoup plus que des portefeuilles sur pattes pour eux. Nous étions quasiment les seuls touristes du coin et les gens nous reconnaissaient d’autant plus facilement dans la rue. Nous ne pouvions pas nous promener tous les deux sans que des locaux essaient de nous emmener dans leur magasins, parfois très insistants.
Nous ne nous sentions finalement pas tellement en sécurité et nous arrangions pour être rentrés avant la tombée de la nuit, vers 18h. Nos rapports avec les locaux se sont limités à quelques conversations avec notre charmante hôte.
J’adore me promener dans les rues d’une nouvelle ville. C’est comme ça que l’on découvre souvent de petits magasins ou marchés où passer un peu de temps. Et c’est là que le très trop amical John entre dans l’histoire. John nous reconnaissait rapidement dans la rue et venait nous voir les jours jusqu’à ce qu’on décide enfin de le suivre jusqu’au marché. Nous lui achetons du café et quelques bracelets à ramener à la famille et aux amis et dépensons tout le liquide que nous avons sur nous. Quand John comprend que nous n’avons plus d’argent, il perd directement son sourire légendaire et devient soudainement plus distant, nous ne sommes plus intéressants pour lui.
Comme nous étions en vacances, le mot d’ordre était de se détendre. On avait vraiment hâte de découvrir les magnifiques plages typiques du pays. Nous pensions profiter des plages publiques de la commune de Portland. Mais nous avons été tellement découragés par l’accueil des locaux que nous n’avons finalement pas hésité à payer pour accéder à une magnifique plage privée (et sans doute plus propre).
Avant de partir, j’avais ma petite liste de choses à faire et à voir. Nous n’avons pas fait la moitié de ma liste, principalement à cause de ce sentiment d’insécurité. Je voulais par exemple vraiment voir le port de plaisance de Port Antonio que nous pouvions apercevoir depuis notre maison d’hôtes. Là encore, nous avons vite été découragés par l’insistance d’un jamaïcain qui voulait absolument nous y emmener. Il nous a même suivis jusqu’à notre maison d’hôte, en nous appelant depuis la barrière pour nous emmener jusqu’au port. Nous n’y avons jamais été et sommes sûrement passé à côté d’autres choses, par peur.
Nous avons aussi été beaucoup bloqués par la météo. Il a plu tous les jours, ce qui a même étonné les locaux pour cette époque de l’année (janvier). Nous avons même eu le droit à une pluie tropicale sans fin pendant une journée entière, nous obligeant à rester à la maison d’hôtes (pas de musée ni de visite à faire à l’intérieur). C’était très frustrant et j’avais juste l’impression de gâcher mon temps.
Nous avions prévu de prendre plein de photos avec notre appareil Nikon, acheté spécialement pour l’occasion, surtout Simon qui s’était même entraîné avant de partir. J’imaginais déjà notre plus belle photo d’une plage jamaïcaine sur le mur du salon. Les paysages jamaïcains sont absolument magnifiques mais les gens nous regardaient déjà beaucoup et sortir un gros appareil photo n’attirait que plus d’attention sur nous. C’est un signe de richesse évident et une raison de plus pour les gens de venir nous demander de l’argent. Il faut parfois être prêt à donner un peu d’argent pour prendre des gens en photos (tout est bon pour demander un pourboire). Finalement, nous avons pris plus de photos avec l’iPod touch que nous avions aussi emmené et, aussi triste que cela puisse paraître, l’appareil nous a surtout servi pour prendre des photos depuis la voiture. Nous l’avons vendu depuis et la question de prendre un appareil aussi volumineux (mais de qualité) pour nos prochains voyages se pose maintenant.
J’avais entendu que la Jamaïque est l’un des meilleurs pays pour les végétariens, super ! Si vous connaissez un peu la Jamaïque, vous avez sûrement entendu parler du jerk chicken (poulet aux épices locales), mais je n’ai jamais vu de « légumes jerk » ! Je n’ai finalement jamais trouvé d’options végétariennes en mode street food. Et même si je mange du poisson, j’ai parfois eu du mal à trouver de quoi manger et il me fallait en plus fermer les yeux sur la fraicheur des ingrédients… ou accepter un aliment supplémentaire surprise !
Nous n’étions clairement pas assez préparés pour ce voyage, mais peut-on vraiment l’être ? Préparée ou non, je ne me serais pas forcée à aller dans des endroits où je ne me sentais pas en sécurité. Sortir de sa zone de confort, oui, mais pas à n’importe quel prix !
La Jamaïque est aussi réputée pour ses crimes et nous avons d’ailleurs appris que deux touristes européens avaient été tués à Port Antonio quelques jours avant notre arrivée. Simon l’a su pendant notre séjour et ne m’a rien dit pour ne pas me faire peur jusqu’à notre retour aux États-Unis. Je vous laisse imaginer la conversation avec la mère de Simon, venue nous chercher l’aéroport : « Qu’est-ce-que c’était que cette histoire de meurtre dans votre ville ? », « Comment ça un meurtre ? quel meurtre ?? ».
Nous avons quand même fait quelques bons choix, comme celui de notre agréable maison d’hôtes et, la meilleure des décisions, nous avions loué une voiture, ce qui nous a permis d’éviter quelques situations difficiles, contrairement à d’autres voyageurs rencontrés à Kingston le dernier jour et qui se déplaçaient notamment en taxi.
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